9 juin 2008
Retour d’expatriation : un nouveau départ !
Après huit ans passés hors de l’Hexagone, j’ai décidé de rentrer « à la maison ». La vida española est séduisante, mais il y a un moment où il faut choisir entre devenir une personne aux tonalités de plus en plus ibériques ou retourner à ses origines, sachant que les années d’expatriation seront inscrites en nous à jamais et qu’une part de nous restera espagnole pour toujours.
En effet, mes souvenirs des huit dernières années seront toujours espagnols. Ceux de ma famille aussi. Par ailleurs, avec les Espagnols, nous aurons vécu le changement de siècle, le changement de majorité au gouvernement, la croissance à deux chiffres de l’immobilier puis sa crise. Au quotidien, nous aurons partagé l’attente dans les couloirs de l’ambulatorio, les tapas, le défilé de la Cabalgata, la Semaine Sainte, les attentats de Madrid…
Mais la fin d’une expatriation n’est pas une fin en soi. C’est en réalité un nouveau départ. En tous les cas, c’est comme cela que je le vis. Je redécouvre la France. En huit ans, beaucoup de choses ont changé et, je l’avoue, pendant les quatre premiers mois, j’ai eu l’impression d’être à nouveau étrangère dans ma ville. Les mentalités ont évolué. Les préoccupations des cours d’écoles n’ont plus rien à voir avec celles d’il y a 10 ans. Les noms de certains objets familiers ont changé. Les nouveaux chanteurs sont tous de célèbres inconnus pour moi et mes amis ne connaissent pas Amaral !
Heureusement, j’apprends vite… Le retour au pays permet aussi de reprendre contact avec la famille éloignée que l’on n’avait pas vue depuis longtemps. Le fils de la cousine avait 12 ans avant mon départ. C’est un jeune homme de 20 ans aujourd’hui qui mesure près de 2 mètres (l’inflation sévit vraiment partout) ! Une tante a maintenant l’âge qu’avait mon grand-père quand il nous a quitté. On a du mal à le croire. Mes parents seront bientôt arrière-grands-parents ! Les générations ont avancé d’un cran et nous avec ! En effet, le coup le plus dur du retour d’expat est de s’apercevoir qu’on est parti jeune maman et qu’on revient quadra… Heureusement, le retour est aussi prenant que le départ et la première année s’écoule sans qu’on s'en rende compte.
Cependant, je pense qu’il faut préparer son retour un an voire deux ans avant. Personnellement, c’est au niveau de l’emploi que je l’ai préparé. Bien m’en a pris. Le retour à l’emploi s’est fait en décembre et en douceur.
Sur ce blog franco-espagnol, j’ai écrit plusieurs articles sur l’environnement qui tiraient la sonnette d’alarme. Je ne pouvais pas vous quitter sans vous en dire un mot aujourd’hui encore. Cette fois-ci, c’est plutôt de bonnes nouvelles environnementales que je veux annoncer.
En effet, l’année 2007 a marqué un tournant en France et dans le monde. En France car il y a eu la conférence de Jacques Chirac en février puis en fin d’année, le Grenelle de l’Environnement. A grande échelle, les Français ont pris conscience du changement climatique, de la perte de la biodiversité, du poids de l’habitat dans les émissions de CO2, etc. Aujourd’hui, la montée du prix du pétrole nous rappelle au quotidien que l’isolation sert à moins polluer et à moins dépenser (l’écologique rime souvent avec économique), ou à penser à d’autres moyens de transport que la voiture surtout pour les petites distances. Dans le monde, c’est le film d’Al Gore et les rapports des experts du GIEC qui ont montré que nous sommes tous dans le même bateau.
La prise de conscience est réelle et généralisée. Il ne reste « plus qu’à » nous mettre au travail maintenant. Et là, il y a de quoi faire. C’est simple, TOUT est à faire ou à refaire. Pour participer à cette dynamique, j’ai cette fois-ci voulu du positif. J’ai donc créé un blog de bonnes nouvelles environnementales afin que les bons exemples fassent tache d’huile (si je peux me permettre ! ). Alors si vous voulez savoir ce que les autres font (de bien), rendez-vous sur http://bonnesnouvellesenvironnemenales.over-blog.com
Bonne suite d'expatriation à toutes !
Christine VIRBEL
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