Je vis en Espagne - Témoignage (Madrid)

Stéphanie, 27 ans, originaire d'Aurillac, a décidé de larguer les amarres et de venir tenter sa chance à Madrid début 2007. Bien courageux car trouver un emploi, un appart et des amis à l'étranger, cela n'a rien d'évident. Expérience réussie? À elle de nous le dire : 

Pourquoi ce petit coin d'Espagne?

Le choix s’est porté sur Madrid naturellement, car je débarquais seule en Espagne sans emploi et avec un niveau d’espagnol moyen (je n’en ai pas fait à l’école, j’ai appris avec des méthodes pendant un an avant d’arriver, à raison d’une heure ou deux par jour après le travail). En fait, j’ai tout lâché pour tenter une aventure à l’étranger. Le plus sage était donc de partir dans la capitale. J’y suis allée en vacances 3 semaines l’an dernier pour « tâter le terrain ». Quasiment dès le début, je m’y suis sentie chez moi. La décontraction des gens, l’animation de la rue, de nombreux quartiers charmants, colorés, plein de vie, le côté très cosmopolite… Autant de choses qui m’éloignaient de l’ambiance un peu froide, voire imposante, des grandes agglomérations françaises.

Depuis combien de temps et pour combien de temps?

Je suis arrivée le 31 janvier 2007, après la fin de mon CDD en France (que j’ai refusé de prolonger pour pouvoir partir…) avec l’objectif de rester 6 mois au minimum, le temps d’apprendre la langue correctement. Mais j’espérais me sentir suffisamment bien pour envisager de rester plus longtemps. Aujourd’hui, les 6 mois sont presque atteints et je n’ai aucune envie de rentrer… Je commence à bien m’intégrer. J’ai trouvé un travail génial, j’habite dans un quartier agréable, j’ai l’occasion de sortir de temps en temps, bref, je commence à avoir ma petite vie tout en profitant d’une liberté et d’une indépendance quasi-totales !

L'Espagne c'est chouette pour...?

C’est chouette surtout pour la manière d’être des gens de façon générale : ils ne se prennent pas trop la tête, aiment discuter, sont positifs, toujours souriants. Ca m’a particulièrement frappée dans le cadre du travail. Je suis prof de français en entreprise et l’ambiance me paraît loin des mesquineries et de la mauvaise humeur ambiante que j’ai connue en France. Certains de mes élèves m’ont d’ailleurs dit que les Français étaient tous étonnés par ça. Du coup, j’ai oublié la définition du mot « stress »…

Ce qui me manque du pays… ?

Mes amis, avant tout, ma famille aussi évidemment bien que je sois habituée à vivre loin d’elle. Ce qui me manque beaucoup également, notamment en cette saison, ce sont les paysages et la tranquillité du Cantal, dont je suis originaire. Je suis très attachée à cette région et attends avec beaucoup d’impatience les vacances du mois d’août… 15 jours pour se ressourcer totalement, dans un environnement qui n’a rien à voir avec celui qui m’entoure désormais…

Edit Novembre 2008 : Stéphanie est rentrée en France depuis quelques mois et va publier un livre sur son expérience madrilène. Nous vous tiendrons au courant.